En septembre, le mensuel Management consacre son dossier sur le stress et apporte divers points de vue, conseils et expériences sur cette thématique au combien actuelle.
L’approche choisie par Anne Gillet, la rédactrice en chef, peut être synthétisée dans son éditorial : « C´est bien connu : dangereux à haute dose, le stress est en revanche un formidable stimulant professionnel quand il est bien maîtrisé. Car il ne s´agit pas d´une maladie, mais d´un puissant mécanisme de défense et, dans les cas extrêmes, d´un réflexe de survie ».
La réaction n’a pas tardé à arriver. En voici un exemple : « le magazine fait allègrement l’apologie de la gestion par « le stress, cet ami caché » », Thomas Lemahieu, L’Humanité du 28/09/2007 .
L’incompréhension est totale entre ces deux approches qui pourtant sont deux éclairages d’une même réalité. L’origine en est certainement dans la confusion liée au(x) sens du mot stress. D’un côté, on le comprend comme une tension, une énergie permettant de (sur)vivre, voire un stimulant et de l’autre comme une usure, une pression inacceptable, voire une maladie professionnelle.
Entre des managers sélectionnés entre autres pour leur capacité à gérer leur propre stress et les travailleurs recrutés pour assurer certaines tâches, la vision du monde peut être fortement différente. A cela s’ajoute le fait que les êtres humains ne sont pas tous identiques face au stress, certains sont plus résistants que d’autres, certains l’apprécient, d’autres l’abhorrent.
Ces points de vue ne sont pas incompatibles mais ils soulignent à quel point la communauté de langue et d’idées est nécessaire au débat. Et surtout, le manque flagrant de compréhension du stress, de sa dynamique et de son ‘rôle’ en entreprises. Pour un domaine aussi complexe et difficile à gérer aux niveaux individuel et collectif, les recettes universelles ne sont pas à conseiller.
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